France, 2006 - 2015
Après vingt années d’études et de travaux, le Mont-Saint-Michel a enfin retrouvé son écrin maritime d’antan.
Au fil des siècles et des interventions humaines, la sédimentation s’est accentuée autour du Mont-Saint-Michel. Petit à petit, la mer a reculé ; la terre, elle, a progressé. Sans intervention, à l’horizon 2040 le lieu aurait été intégralement entouré de prés salés sans aucun retour en arrière possible. Initiée dès 1995, l’opération de rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel est devenue une nécessité.
Pierre angulaire de l’opération : le nouveau barrage de la Caserne. Ouvrage d’une longueur de 170 m, ce barrage, entièrement automatisé, permet le stockage temporaire des entrées marines en amont de l’ouvrage, puis, leur restitution deux fois par jour en aval par un effet de « chasse ». En complément, les travaux hydrauliques du Couesnon à l’aval du barrage ont porté sur la réalisation du « seuil de partage » : une ligne de partage des eaux dont la fonction est de séparer en deux les flots issus des chasses du barrage, de part et d’autre du Rocher, afin d’harmoniser l’érosion des fonds de la baie. D’autres aménagements spécifiques (épis déflecteurs et écarteurs) complètent ces aménagements pour faciliter la circulation des courants et ainsi l’envoi des sédiments au large.